J’ai mené mon enquête auprès d’un large panel d’étudiants, tous sortis de grandes écoles, commerce et ingénieur confondus. A la question : « Pensez vous avoir reçu, au sein de votre école, suffisamment de formation au management, sachant que vous serez demain de futurs managers ? » La majorité d’entre eux répondaient « non », précisant que les quelques notions apprises restaient finalement très abstraites…Lors de la discussion, certains m’ont dit avoir compris que « manager » était à la base, une histoire de rapports humains à créer autour de l’écoute, de l’échange et (sic) de l’encouragement. Quelques uns m’ont dit avoir été suivi par des coachs pour acquérir une meilleure connaissance de soi, démarche rassurante pour commencer à s’imaginer dans leur job futur. Malgré tout, la majorité m’a semblé assez démunie, concluant qu’ils verraient bien sur le terrain…leur ton de voix trahissait une certaine appréhension…
La morale de l’histoire c’est que bien des étudiants, futurs managers, ne sont pas toujours préparés à la « compréhension de l’humain ». Une fois dans la vie active, ils devront encadrer des personnes, gérer des relations, parfois des conflits mais aussi incarner une forme d’autorité qui devra faire sens, c'est-à-dire être légitime et structurante. Les sciences humaines et sociales, le développement personnel ont un rôle à jouer pour donner des clés à ces jeunes, si tant est que ces disciplines soient intégrées dans les différents cursus étudiants. Puissent-elles atteindre aussi tous les strates de l’entreprise, des RH jusqu’à la Finance …
A mon humble niveau lorsque je rencontre des jeunes diplômés, je ne peux m’empêcher de les interpeler sur leur future fonction managériale en prônant que : « manager humain, c’est rentable » et qu’il leur appartient de savoir tirer parti de la richesse de la diversité humaine, en faire une culture au sein des organisation et à ce titre là, de faire bouger les lignes du management. Le défi est lancé !